âge. . . quarante ans ; arrivée dans le fracas du monde un peu trop tôt. fragilité toute de suite reconnue, douceur dans ce monde de brutes qui peu à peu l'a gagné aussi. destin qui s'acharne depuis presque quatre décennies sur cette petite fille dont les rêves avaient été pourtant grands. trop chétive pour son âge, elle a endossé des responsabilités qui auraient du être celles d'autres. quarante années à n'être dans cette bonne société en serrant les dents. chronos n'a jamais été tendre mais jamais la tragédie humaine ne s'arrête. le répit ne semble de rigueur pour cette âme en peine qui pourtant se fiche du nombre de bougies qui s'accumule. il en faudrait beaucoup pour faire tomber ce roc. origines. . . anglaises, irlandaises, galloises, et quelques inconnues ; lignage qui se crée au fil des histoires qui se racontent. un sang qui parfois se perd un peu trop loin sans qu'aucun bruit n'en ressorte. gamine aux ancêtres dont les rêves étaient pourtant si grands. héritage lourd à porter qui parfois la fait vaciller. erreur qui a failli les entraîner tous si bas. quelques pas de côté qui auraient pu lui couter si cher. un sacrifice qui devint nécessaire, alors que les bruits commencent à glisser sur les pierres froides. et l'ancêtre oublié sembla apaisé.   à londres. . . des années ; un rapprochement de l'agitation quand la liberté fut retrouvé. volonté de ne plus être cette statue dans ce palais bien trop grand. les courants d'air l'ont toujours fait frissonner. un besoin d'être plus proche de ce qui fait la renommée de la société anglaise. une capitale qui la fit presque toujours rêve. elle veut donner une chance à sa fille, permettre à ses rêves de se réaliser en totalité. londres a une place importante dans son coeur. si les hivers sont bien trop froids dans ces provinces éloignées, l'été regorge de joie grâce à l'agitation londonienne. état matrimonial. . . veuve d'un vicomte ; anneau qui tombe au sol dans un fracas tonitruant. des années à le considérer comme des chaines à son doigt, comme ce boulet à sa cheville. un poids qui se retire à la seconde où il expia son dernier souffle. un sacrifice qui dura presque une éternité pour cette famille qui ne la remercia jamais réellement. un mari qui n'était pas le plus mauvais mais dont le coeur n'avait jamais battu correctement. des sentiments qui ne s'étaient jamais déclarés pour cet époux imposé qu'elle avait fini par simplement ignorer. un homme qui l'avait faite devenir femme bien trop tôt alors que les livres n'avaient toujours été que sa seule source d'inspiration. une union arrangée comme beaucoup d'autres qui n'avaient jamais réellement marché. ils étaient bien loin les romans de son adolescence. l'épouse finit par attendre que le temps fasse son œuvre. la cage a fini par s'ouvrir, quand enfin le vieux mari a pu s'éteindre sur son lit. la liberté n'avait jamais été aussi bonne. jusqu'à ce qu'à nouveau la prison sociétale ne revienne l'enserrer un peu trop. orientation sexuelle. . . hétérosexuelle ; douces courbes masculines qui n'ont été que des damnations. tentations interdites que la bonne société lui défendaient. une seule fois, qui fut la fois de trop. un destin qui se scella sur un seul désir exprimé. le mariage a été célébré mais des corps masculins que parfois elle se surprenait à contempler alors que la carrure vieillissante de son mari se tenait à côté d'elle. désirs enfouis qu'elle ne put exprimer quand enfin l'oiseau eut sa liberté. années gâchées qu'elle ne peut rattraper. sa beauté lui a laissé pourtant un peu de répit avant que la rose ne se fane complètement. une aubaine qui finit par n'être qu'empoisonné face à l'avidité masculine. à nouveau le jeu malsain recommence. emploi. . . sans emploi  ; mariage qui lui a assuré une oisiveté bien appréciée. bel oiseau pourtant mis en cage que les soirées n'ont pas réussi à divertir bien assez. quand enfin la cage s'est ouverte, les idées ont fleuri dans son esprit sans pour autant que le pas ne soit franchi. un temps libre qu'elle tente de mettre à profit comme elle peut malgré cette ombre au tableau qui la tanne depuis des semaines. elle ne cèdera pas. noble que le privilège de la naissance a bercé de douces illusions. ses mains sont encore bien blanches et jamais le soleil n'a pu tanner sa peau. douce condition dans cette vie qu'elle commence seulement à apprécier réellement maintenant qu'elle est complètement libre. situation financière et sociale. . . très aisée, vicomtesse ; privilège de la naissance qui ne l'a jamais inquiétée. argent qui coule dans ses veines. (mal)heureux mariage qui lui a donné une sécurité plus que confortable. une fortune qui ne s'est pas tarie malgré les années, malgré les jeux de son époux qu'elle exécrait. une récompense si durement gardée quand enfin la liberté a sonné. un statut qui faillit à changer mais qu'elle s'est assuré depuis des années. elle est cette veuve qu'on envie. parfois elle les voit, ce regard des jeunes filles, lancées comme de la chaire à canon dans ces bals mondains. elle a été cette jeune fille naïve qui la vie a fini par endurcir de force. jeune fille à la douceur écrasée aussitôt pour que la femme surgisse. titre et statut qui lui confère un confort de vie sans égal que parfois d'autres convoitent avec avidité. des prétentions masculines qu'elle avait néanmoins anticipées mais qui malgré le contrat semble se percuter à elle. elle tient bon, a trouvé sans doute la solution qui pourrait les sauver toutes. si seulement. sans savoir que pour la première fois de sa vie son propre coeur ne pourrait s'en remettre lui aussi. un organe qu'elle avait fini par ne plus prendre en considération. il avait tellement battu dans sa jeunesse qu'elle l'avait pensé trop fatigué à présent. quelle erreur. historique familiale. . . fille aînée d'une famille de trois soeurs ; famille respectée que jamais les scandales entachées. petite réputation dans la province où la maisonnée est plus que respectée. titre glorieux que par son ancienneté, le prestige n'est pas celui  si convoité dans les rues de tout londres qui s'était laissé indifférent lors de sa première et unique saison. beauté néanmoins révélée mais jamais le pécule n'a attiré les plus beaux partis. ceux-là ne préfèrent que s'amuser même s'il est déjà bien trop tard. naïve jeune fille qui croyait aux mots d'un beau parleur qui jamais n'a honoré ses engagements. amertume contre ces hommes dont les désirs sont les seules motivations. désavantage qu'elle a fini par retourner dans son sens quand enfin l'heure est devenue grave. réputation. . . regards compatissants que parfois elle croise lorsqu'elle ose sortir dans le monde des mondanités. parfois quelques murmures se font sur son passage quand sa robe glisse sur le parquet immaculé. des suppositions sur un potentiel mariage qui arrivent à point nommé. des commérages sur l'un des partis les plus prisés chez les veuves. un jackpot qui parfois pose questions. une alliance qui parait beaucoup trop belle pour si nette. et encore ces murmures qu'elle n'espère ne pas entendre sur ce qui a pu être. sur la jeune fille déchue qu'elle a pu être à une époque. où l'innocence avait bien fini par la perdre à jamais. secrets. . . cet ancien mariage qui n'a été précipité car elle avait osé se donner bien trop tôt à un autre. s'être laissée berner par des mots beaucoup trop beaux. son sourire était si charmant, ses lèvres si sucrées. mais les promesses n'ont été que du vent. une jeune fille qui se perd et les possibilités de beaux mariages qui s'effondrent. une beauté sans pareille qui attire mais un prestige familial qui n'est pas le plus haut. il avait dit s'en ficher, il avait dit ne vouloir qu'elle. respectabilité qui s'est envolé à la seconde où elle s'est donnée à lui. il fallait alors faire vite. ce fut d'abord des menaces à la famille du jeune homme, des menaces caduques que le patriarche a balayé d'un rire tonitruant. il ne ferait rien. alors, il a fallu faire vite. trouver une solution : ce vicomte qui n'était pas de la première jeunesse. homme d'âge mur qui se fichait pas mal de l'infortune de l'ingénue. elle ferait belle décoration à son bras. beau parti sur le papier, il n'attirait les foules par son physique et son âge. lui qui avait simplement besoin d'une femme pour assurer l'héritage. surtout lui qui manque d'héritiers alors qu'elle pouvait lui donner ce qu'il aurait souhaité sans lever un petit doigt grâce à cet être qui grandissait déjà en elle. groupe. . . good society.

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caractère. . . beauté glaciale que le sourire réchauffe pourtant — bienveillance affichée alors que l'esprit n'est que contrôle — maternité bancale qu'elle regrette parfois — jeunesse perdue que la nostalgie fait plus tragique — droite stature alors que le monde londonien se pavane à ses pieds — sourire douceur quand elle voit ces jeunes filles qui font leurs débuts — épaules qui parfois ploient alors que les larmes coulent sur ses joues quand le soir vint — discrétion sans pareille quand les regards se posent sur elle — langue maitrisée qui jamais ne la trahit — masque d'élégance qu'elle porte à la perfection — poupée fragile qui se terre dans son coeur — ancienne romantique repentie — écrire ici.

. . . a paper crown and a heart made of glass

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douce belle que les regards se tournent vers elle quand elle entre en scène. elle est belle, amelia. peut-être un peu trop. elle attire, elle séduit par son simple sourire. seulement, jeune ingénue que l'amour avait presque rendu folle. folle de ses mots, folle de ses baisers. totalement éprise de ce jeune homme qui lui avait chuchoté le monde au creux de son oreille. tout semblait si parfait quand il parlait. il était beau. de ces sourires qui pourraient damner n'importe quel individu. pouvoir extatique qui l'a tout de suite fait tomber. et puis cette connexion qui finit par être évidente avec lui. ses baisers fiévreux sur sa peau. une passion dévorante qui a pourtant failli la consumer toute entière. des rendez-vous qui toujours développait quelque chose en elle. le monde pouvait se retourner, il n'y avait que lui qui comptait dans ces moments-là. un plus qu'elle n'osait formuler les premières semaines. des moments passionnels qui finirent par n'être que souffrance quand l'heure de la séparation était annoncée. elle en voulait plus, son coeur n'en accepterait pas plus. alors elle finit par céder. unique fois où elle laissa ses lèvres s'aventurer un peu trop loin, où elle laissa ses doigts être bien trop audacieux. une passion qui se concrétisa presque trop facilement. une promesse qu'il lui glissa contre son coeur alors que leurs corps fiévreux ne faisaient plus qu'un. serment qui pourtant ne fut jamais honoré. paroles en l'air qui n'avaient fait que la perdre un peu plus. jeune fille déchue que la bonne société jetterait sans ménagement. il s'était joué d'elle, il l'avait abreuvé de mots pour la noyer assez pour qu'elle ne voit en lui que son seul sauveur. pourtant il n'avait été que son bourreau. par sa faute elle n'était plus que cette jeune fille sans avenir.

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il a fallu faire vite. trouver une solution alors que dehors les rumeurs pouvaient déjà gronder. le père de l'infâmie avait ri, choisissant l'ignorance devant la détresse. sur son passage, quelques murmures se faisaient déjà. des regards que les dames s'échangeaient alors que le pan de sa robe balayait le parquet. bientôt sa réputation ne serait plus rien. jeune gazelle qui chute un peu plus vers le fond de la falaise. jusqu'à lui en donner la nausée. c'est ce qu'elle pensa en premier lieu. pourtant, les mères ne se trompent rarement et elle se souvint exactement de celui de la sienne quand un matin elle se releva. le temps était bien trop compté. alors, il y eut ce marché. un vicomte du pays d'à côté disait-on. un homme fortuné et bien né mais que la nature n'avait pas gâté. veuf d'un mariage sans héritier, il était à la recherche d'une femme qui pourrait combler son trou dans le lignage. il ne cherchait pas la beauté, ne cherchait pas la fortune mais un ventre en bonne santé qui satisferait ses désirs de progéniture. amelia, elle est belle même si elle est perdue. et ça lui plait au vicomte. le malheur de l'une fait le bonheur de l'autre. l'ultimatum est un choix cornélien. mais la décision est prise. l'erreur a été commise, l'oiseau doit être mis en cage pour protéger l'honneur. la cage dorée se referme sur elle. elle est coincée dans cette vie dorée que d'autres envieraient surement. vie auprès d'un homme qui ne la voit que comme un trophée, une décoration qu'il a hâte d'exposer aux prochains bals. malgré ce ventre qui s'arrondit un peu trop vite. le mariage prononcé, les questions se tassent d'elles-mêmes jusqu'à ce que l'oubli les fait disparaitre. pourtant le destin se joue d'eux. époux d'une désunion qui est maudit. une petite fille finit par voir le jour.  maternité qu'elle a du mal à gérer. maternité qui ne lui rappelle que trop bien son erreur. un lien maternel qui met du temps à se consolider, parfois déléguant à des nourrices. héritier qui ne verra par la suite jamais le bout de son nez. il lui dit que c'est sa faute. alors que tout porte à croire qu'il en est le seul responsable.

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écrire ici.

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sait jouer du piano à ses heures perdues — a comme fleurs préférées les lys blancs — a comme parfum white rose, une note floral et poudrée dont elle raffole — envisage de faire un beau voyage mais n'a pas encore eu le courage — garde une relation parfois difficile avec sa fille mais les deux sont très proches malgré le mariage de cette dernière — ne peut s'empêcher de couver un regard de tendresse vers ces jeunes filles qui débutent dans ces salles de bal redoutables — parfume toujours ses correspondances avec la même note sucrée — déteste le tabac depuis la première fois qu'elle a essayé avec des amies en cachette lorsqu'elle était adolescente — a une préférence sûre pour le champagne en terme d'alcool même si elle boit très peu — a reçu une éducation de ces jeunes filles parfaites qui ne doivent pas rire aux éclats, parler fort ou faire exploser ses sentiments : ce contrôle permanent se révèle être même un gros atout pour elle, les gens ne sachant jamais réellement ce qu'elle pense — a encore dans sa chambre personnelle - la plus éloignée de celle de feu le vicomte - sa collection de romans à l'eau rose mais n'y a pas touché depuis des lustres — n'a aucune confiance en les hommes et sait très bien voir à travers leurs jeux ou du moins leurs mots — est une danseuse aguerrie mais n'a jamais beaucoup dansé depuis son mariage — a une passion secrète pour les étoiles qu'elle adore admirer le soir alors que le monde dort et que résonne seulement le son de sa propre respiration — a une peur bleue de l'orage à cause d'un épisode peu glorieux dans son enfance — s'intéresse de près à la mode et aux belles étoffes depuis la fin de son veuvage et est soulagée de pouvoir enfin quitter le noir qui a fini par lui donner la nausée — écrire ici.